14 octobre 2016
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Sarah Hatchuel et al., « Lost : une « romance » shakespearienne ? », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.1656
Qu’est-ce qu’une romance shakespearienne ? Comment lire Lost à l’aune de Shakespeare ? Et comment, en retour, lire Shakespeare à l’aune de Lost ? Les quatre pièces dites « tardives » de Shakespeare, Pericles (1608), Cymbeline (1609), Le Conte d’hiver (1610) et La Tempête (1611), ont brouillé la frontière entre les genres en incorporant des épisodes tragiques tout en se terminant dans l’harmonie. Ces pièces ont mis au défi les catégories dramatiques et ont échappé aux définitions simples. Pérégrinations géographiques, jeu avec le temps, naufrages, morts qui n’en sont pas, conflits passés qui resurgissent dans le présent, enfants perdus, arnaques, déguisements, interventions magiques ou surnaturelles, rêves, coïncidences incroyables, retournements de situation, retrouvailles et rédemptions – les thèmes de la série Lost sont avant tout des éléments constitutifs des romances shakespeariennes et ont suscité les mêmes réactions de la part des spectateurs et des critiques. Lost, comme les romances de Shakespeare, ne nous donnerait-elle pas des clés pour appréhender les défis d’un siècle qui commence ?