6 décembre 2020
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Julie Ambal et al., « Where the physical world meets the digital world: representations of power structures and cyberspace in television series set in New York », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.4623
Nous nous proposons d’explorer, au sein des séries des années 2000 et 2010, des confrontations et rapports de pouvoirs structurés autour du secret, de l’intime et du privé, marqués par la renégociation constante d’une structure dyadique : celle qui articule le monde physique au monde numérique. Peut-on encore cacher un secret, couvrir un délit ou un crime, vivre hors du système, a fortiori dans une mégalopole tentaculaire ?Cet article se focalise sur quatre séries aux genres, chaînes et publics variés, qui possèdent deux points communs : elles mettent en avant cette renégociation au cœur de leur matrice, et se déroulent toutes dans une même ville iconique, riche d’un imaginaire puissant, international, imbibé par la pensée capitaliste : New York. Le corpus se compose de : Person of Interest (CBS, 2011-2016) et sa surveillance de masse orchestrée par une intelligence artificielle ; Gossip Girl (The CW, 2007-2012), qui confronte la jeunesse dorée de l’Upper East Side à la mystérieuse bloggeuse éponyme ; Mr Robot (USA Network, 2015-2019), qui s’impose comme une héritière du genre cyberpunk ; et enfin Elementary (CBS, 2012-2019), qui confronte Holmes et Watson à un New York fragmenté au sein duquel toutes les couches sociales ont pour terreau commun une empreinte numérique dans laquelle le duo d’enquêteur va souvent s’immerger.Au travers de la comparaison de ces quatre œuvres, nous entendons mener, à travers une approche politico-spatiale du monde fictionnel, une réflexion sur la représentation des rapports contemporains entre les mondes physique et numérique.