19 février 2016
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Spalding Andréolle Donna, « Echoes of the “War on Terror” and Post 9-11 Culture in Battlestar Galactica (Syfy Channel, 2003-2009) », TV/Series, ID : 10.4000/tvseries.744
La version ‘refaite’ de Battlestar Galatica par Ronald D. Moore marque un retour à une forme de science-fiction résolument militariste qui peut se comprendre à travers une réflexion sur comment la série résonne dans le contexte de l’Amérique « post-11 septembre ». Alors que certains échos de la culture américaine sont évidents aux spectateurs, tel que la « fédération » des colonies (douze plus la treizième colonie de la terre), d’autres éléments du récit peuvent être compris comme des références indirectes à la Guerre contre le terrorisme et/ou les attentats du 11 septembre 2001. Un exemple visuel est la séquence générique de toutes les quatre saisons : le moment où Six protège Baltar de l’explosion nucléaire sur Caprica, avec l’explosion qui arrive à l’horizontale à travers une façade en vitre, qui ressemble à ce que les victimes devaient voir au moment où les avions ont percuté les tours du World Trade Center. Un autre exemple visuel, visionné de temps en temps dans toutes les quatre saisons, mais plus souvent dans la Saison 4, est le mur de commémoration sur le navire de guerre, qui ressemble étonnamment au mur à New York rendant hommage à ceux qui sont disparus les jours après les attentats. Au-delà de ces références spécifiques, cette étude visera à analyser comment le concept de « l’Autre comme Nous », caractérisé par l’arrivée physique des Cylons (ainsi que leur origine en tant que la créatures réalisées par les hommes) crée non seulement une forme permanente de paranoïa, fondamentale pour le scénario lui-même, mais, de manière plus signifiante pour les spectateurs, transmettant ainsi un message sur l’un des aspects les plus dangereux de la guerre des États-Unis contre les terroristes (à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays) et son influence toxique sur l’idéal démocratique/utopique. Ceci, en lien avec un examen des luttes de pouvoir autour de l’Admiral Adama, President Laura Roslin et Gaius Baltar, illustrera les questions délicates que la série pose quant à la direction américaine d’une guerre « globale » et ses significations aux États-Unis d’aujourd’hui.