Frontières infra-étatiques, transgressions et légitimation territoriale au Bunyoro, Ouganda

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15 juillet 2019

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L’Etat ougandais se déploie avec une nouvelle vigueur au Bunyoro depuis la confirmation d’un gisement pétrolier en 2005. Nous nous intéressons ici à la matérialisation de frontières infra-étatiques qui renvoie au contrôle territorial et également à des formes d’autochtonie, liant terre et territoire et hiérarchisant la légitimité des présences. Longtemps considérés comme voués à disparaître dans le cadre d’un État-nation, royaumes et districts « ethniques » sont réinventés dans un cadre administratif après l’indépendance. A partir d’une étude locale, portant sur le territoire en bordure du lac Albert, différentes logiques d‘exclusion/inclusion territoriales, de production de légalités et/ou de leur ‘’transgression’’ sont explorées. Ces logiques déclinent des enjeux complexes et imbriqués entre protection environnementale, extraction pétrolière, privatisation foncière et autochtonie. Les transgressions des normes légales observées le long de la frontière d’une réserve naturelle sont plus particulièrement analysées, mettant en lumière le référent multi-scalaire des rapports de pouvoir et leur articulation à des constructions, mobilisations et catégorisations ethniques. Il permet également de saisir la variété des acteurs étatiques, le rôle d’acteurs extérieurs et les tensions entre institutionnalisation et personnalisation du pouvoir, public et privé, qui donnent forme à ces frontières. Enfin, au-delà de la temporalité dans la formulation des différents enjeux autour du contrôle de l’accès à des ressources, il souligne ‘’le sacrifice de la nature’’, la marginalisation politique et économique des questions environnementales.

Since 2005, ever since oil reserves were found in Bunyoro, the local presence of the Uganda State was strengthened. In this paper we focus on internal boundaries and how they materialised through territorial control as well as forms of autochthony, tying land to territory, introducing hierarchy and local legitimacy. After Independence, instead of disappearing in the context of nation building, kingdoms and “ethnic” districts were reinvented in an administrative framework.Based on a case study located on the edge of Lake Albert, we explore territorial exclusion and inclusion, the making of jurisdictions and transgression. We look at dynamic and overlapping rights and norms surrounding environmental protection, oil extraction, land privatisation and autochthony along the boundary of a natural reserve. In a scalar approach to power, this study highlights power connections and disruptions and the making of ethnic mobilisations and categories. It helps in understanding the great variety of actors, both external and affiliated to State power, and the tension between institutionalisation and personalisation of power, the differentiation between public and private spheres which shape boundaries and transgressions. Finally, beyond the temporality involved in defining and controlling access to resources, this study points at the “sacrifice of nature”, the political and economic marginalisation of environmental stakes.

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