Étudier la maternité de femmes mahoraises à la Réunion et à Mayotte : une chercheuse locale face aux enjeux genrés et ethnicisés de la proximité

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20 novembre 2020

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Zakia Ahmed, « Étudier la maternité de femmes mahoraises à la Réunion et à Mayotte : une chercheuse locale face aux enjeux genrés et ethnicisés de la proximité », Cahiers de l’Urmis, ID : 10.4000/urmis.2102


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Faire de l’ethnographie en contexte mahorais à la Réunion et à Mayotte sur les pratiques de la maternité comporte de nombreux biais et difficultés pour une chercheuse issue de ce groupe socioculturel. Le choix de cette proximité s’avère une stratégie opérante mais soulève également des tensions sociales, identitaires, ethnicisées et genrées qui se jouent à une échelle locale et globalisée, au-delà de l’enquête anthropologique. L’article analyse ces écueils, la façon dont ils induisent de nouveaux lieux d’enquête pour mener à bien la recherche, ainsi que les ambivalences et stéréotypes liés à la posture de la chercheuse locale face aux discours, attitudes et catégorisations sociales de ses enquêtées. Ayant objectivé les rapports sociaux de sexe, les asymétries de classe et les tabous liés au corps féminin dans le milieu mahorais étudié, l’article analyse le processus d’ethnicisation dont une chercheuse locale peut faire l’objet, à travers le qualificatif « blanc.he/occidental.e », qui devient un stigmate selon les contextes d’interaction, et qui lui est associé dans les représentations sociales de ses interlocutrices.

Conducting ethnography in Mahoran contexts of Reunion and Mayotte regarding practices of motherhood may lead to many biases and difficulties for a researcher belonging to this socio-cultural group. The choice of proximity proves to be an effective strategy but also raises social, ethnicized, gendered and identity tensions which are played out on a local and on a global scale, beyond the anthropological inquiry. The article focuses on these pitfalls and on the way they induce new places of investigation to carry out research. It also highlights the ambivalences and stereotypes linked to the position of the local researcher faced with the discourse, attitudes and social categorizations produced by her respondents. Having objectified the gender relations, class asymmetry and taboos related to the female body in the Mahoran environment studied, the article analyzes the process of ethnicization to which a local researcher might be subjected. Her categorization as “white”/“Westerner” becomes a stigma depending on the contexts of interaction and the social representations of her interlocutors.

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