La gestion dérogatoire : une stratégie associant péniblement l’État et les communautés locales dans le Parc National du Haut Niger (Guinée)

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26 mai 2011

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Diallo Mamadou Saïdou et al., « La gestion dérogatoire : une stratégie associant péniblement l’État et les communautés locales dans le Parc National du Haut Niger (Guinée) », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.10763


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Intégrer les structures traditionnelles dans la gestion du Parc National du Haut Niger. Contrairement au schéma classique fondé sur une gestion exclusive par les structures de l’État, l’expérience présentée dans l’article s’appuie sur les structures traditionnelles dont les savoirs ancestraux sont mobilisables pour une gestion concertée des ressources naturelles notamment la faune et flore. Les observations de terrain et les enquêtes par entretiens semi-directifs révèlent que, malgré la reconnaissance et la prise en compte du rôle des communautés traditionnelles concernées, ces dernières adhèrent à la gestion dérogatoire sans grande conviction, d’autant plus que les structures publiques associées à la gestion du Parc ne disposent pas de moyens suffisants pour intervenir de manière efficiente. Cet exemple illustre l’écart entre le discours dominant qui prône la gestion intégrée des aires protégées et les difficultés concrètes de mise en œuvre d’une telle gestion censée associer l’État et les structures traditionnelles. Ces difficultés ne devraient pas pour autant conduire à une remise en cause de la gestion dérogatoire, car nos observations et nos enquêtes suggèrent que la stratégie peut fonctionner et faire la preuve de son efficacité si des efforts sont entrepris dans l’appui au développement communautaire et dans la création d’activités génératrices de revenus pour les populations traditionnelles qui mettent leurs savoirs au service de la gestion du Parc,en un mot au développement durable.

This paper presents the derogatory strategy of management implemented by the Guinean State to integrate traditional structures in the management of the High Niger National Park. Contrary to the traditional management form founded on an exclusive management by State structures, the experiment presented in this paper is based on the traditional structures whose ancestral knowledge is mobilized for a concerted management of natural especially resources fauna and flora. Field observations and investigations reveal that, in spite of the recognition of the role of concerned local communities, they adhere to derogatory management without strong conviction, more especially as the public structures associated to the Park management do not have sufficient means to intervene in an efficient way. This example illustrates the difference between the dominant point of view which preaches the integrated management of protected areas, and the concrete difficulties related to the implementation of such a management system supposed to associate State and traditional communities. Nevertheless, these difficulties should not lead to reject the derogatory management, because our observations and our investigations suggest that the strategy can improve its effectiveness if efforts are made especially to support local community development by income-generating activities for these local populations which put their knowledge at the service of the management of the Park, in one word sustainable développement.

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