Le jardin créole à Fort-de-France : stratégie de résistance face à la pauvreté ?

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28 juin 2011

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Jean-Valéry Marc, « Le jardin créole à Fort-de-France : stratégie de résistance face à la pauvreté ? », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.10804


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Dans la Caraïbe insulaire près de 70 % de la population vit aujourd’hui dans des aires urbaines. La crise de l’industrie cannière dans les années 1950 a été le principal facteur de l’exode rural des populations vers les villes capitales des Petites Antilles afin d’y trouver de meilleures conditions de vie. Constituées majoritairement de ruraux et occupant souvent des emplois faiblement rémunérés, ces populations ont dû s’accommoder au mieux des vicissitudes urbaines. L’une de ces accommodations les plus visibles demeure le jardin créole. Il désigne cette petite unité spatiale de productions agricoles, moyennement délimitée, attenante aux maisons individuelles, très répandue dans les espaces ruraux et urbains des Petites Antilles. Il est dit « créole » parce que caractéristique d’un mode cultural et culturel hérité des époques précoloniale et coloniale, et centré essentiellement sur l’autoconsommation. Ainsi, bien qu’elle rassemble une large part de la population urbaine de l’île et l’essentiel des fonctions de commandement, Fort-de-France reste néanmoins marquée par une ruralité subsistante (Marc, 2007 ; Martouzet, 2001). Malgré un IDH la plaçant parmi le peloton de tête des pays caribéens, la Martinique accuse de fortes disparités de niveaux de vie ; une frange importante de sa population vit en deçà du seuil de pauvreté et doit survivre entre emploi précaire, revenus sociaux, travail informel. Au croisement du patrimoine, de l’environnement et de l’autoconsommation, le jardin créole urbain révèle une véritable stratégie de survie économique en particulier pour les populations les moins favorisées.

In the Caribbean islands about 70 % of the population lives in urban areas today. The crisis of the sugar cane industry in the 1950s was the main factor of the drift from the land of the populations towards the major cities of the Lesser Antilles to find better living conditions there. Constituted mainly of countrymen and occupant often weakly paid jobs, these populations had to adapt at best urban adventures. One of these most visible accommodations lives the Creole garden. It indicates this small spatial unit of agricultural productions, averagely bounded, adjacent to the detached, very wide-spread houses in the rural and urban spaces of Lesser Antilles. It is said « Creole » because characteristic of a farming and cultural mode inherited from precolonial and colonial periods, and centred essentially on the autoconsumption. So, although it collects a wide part of the urban population of the island and the main part of the functions of command, Fort-de-France remains nevertheless marked by a remaining rural life (Marc, 2007 ; Martouzet, 2001). In spite of an IDH placing her, among the main platoon of the Caribbean countries, Martinique accuses strong disparities of standards of living ; an important fringe of her population lives below the poverty line and constantly has to tack between precarious employment, social incomes, and informal work. In the crossing of the heritage, the environment and the autoconsumption, the urban Creole garden reveals a real strategy of economic survival in particular for the least facilitated populations.

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