18 octobre 2011
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1492-8442
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Ibrahima Sy et al., « Vulnérabilité sanitaire et environnementale dans les quartiers défavorisés de Nouakchott (Mauritanie) : analyse des conditions d’émergence et de développement de maladies en milieu urbain sahélien », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.11174
L’urbanisation non maîtrisée des villes africaines en déficit de services de gestion des déchets urbains génère des paysages qui deviennent des lieux d’interactions multiples et variées entre santé et environnement. Soumise à une forte croissance urbaine dans un contexte de sous-équipement en services d’assainissement, la ville de Nouakchott n’échappe pas à cette situation qui se traduit par la propagation de nombreuses pathologies posant ainsi de multiples problèmes de santé publique. Afin d’étudier les risques sanitaires auxquels s’exposent les populations, une enquête transversale a été menée en août 2004 auprès de 836 ménages dans trois quartiers de la ville. Les résultats de l’étude montrent les principaux problèmes de santé (syndrome du paludisme, syndrome de l’appareil respiratoire, syndrome l’appareil digestif) ressentis par les populations tout en mettant en évidence la prévalence des maladies les plus récurrentes dont les infections respiratoires aiguës (28,0 %) et les diarrhées (17,2 %) ainsi que les facteurs environnementaux d’exposition aux risques sanitaires. Ainsi, l’importance des maladies hygiéniques dans la morbidité globale montre que la ville présente des conditions écologiques favorables au développement de la pathologie urbaine. Le poids déterminant des conditions environnementales dans l’occurrence de ces pathologies permet de conforter les conceptions sur les liens entre santé et environnement. Par ailleurs, ces interactions traduisent l’incidence de la pauvreté urbaine très marquée dans les quartiers étudiés. Ces résultats appellent à une approche intégrée des questions de santé, d’environnement et de pauvreté dans les politiques de développement des villes.