19 février 2013
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Christophe Schwartz, « Les sols de jardins, supports d’une agriculture urbaine intensive », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.12858
Les jardins potagers sont localisés dans des environnements anthropisés, à l’interface d’usages agricoles, urbains et industriels contrastés. Il en résulte des sols à haute fertilité et d’une grande diversité, issus d’une infinité de pratiques de jardinage elles-mêmes définies par des contraintes et des convictions écologiques ou économiques variables. Cependant, les sols de jardins sont certainement les supports de production alimentaire les moins connus. L’une des rares études ayant porté sur des sols de jardin français se situe dans la Région Lorraine. Ces sols présentent, en général, un horizon cultivé de 20 à 40 cm d'épaisseur, de couleur sombre. Leur teneur en matières organiques est en moyenne supérieure à 4 %, alors que celles des sols agricoles cultivés varient entre 1 et 3 %. En comparaison avec des sols agricoles, les sols de jardins présentent dans 70 % des cas de très fortes teneurs en éléments nutritifs. Les teneurs en métaux de ces sols sont en moyenne deux fois supérieures à celles des sols agricoles et sont corrélées, dans un ordre croissant, avec : la distance aux sources de pollution atmosphérique, le fond géochimique, les pratiques parfois très intensives liées au jardinage et l’âge du jardin. À partir de ces résultats issus d’un territoire ciblé, des travaux complémentaires sont aujourd’hui nécessaires à l’échelle (inter)nationale pour dégager des typologies de jardins potagers et acquérir des données d’inventaire représentatives nécessaires dans le cadre de futures évaluations environnementales, voire sanitaires, des activités de jardinage.