Patrimoine naturel et médiations visuelles : les solutions du paysage

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6 juin 2013

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Catherine Saouter, « Patrimoine naturel et médiations visuelles : les solutions du paysage », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.13729


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Le propos de cet article est d’interroger la notion de patrimoine naturel à partir d’une de ses représentations emblématiques, le paysage. Patrimoine et paysage n’étant pas des objets ontologiques mais bien plutôt des construits culturels, la réflexion porte sur les processus sémiotique et historique qui président à leur invention et à leur mise en relation afin de repérer les tensions et contradictions à l’œuvre dans le procès de patrimonialisation de la nature. Ce procès a pour condition préalable une triple invention, celle de la nature, celle du regard et celle du paysage. L’étude en donne les jalons historiques dans une diachronie dont l’origine remonte, en Occident, au moment de la Renaissance. Dès lors, l’émergence du paradigme de la modernité conduit peu à peu à une conjonction parachevée dans le courant du XIXe siècle entre curiosité intellectuelle, systématisation scientifique et émotion esthétique, condition sine qua non du goût contemporain pour un patrimoine naturel tel que le reflète la convention de l’Unesco en la matière. Cependant, cette élection patrimoniale, en survalorisant l’esthétique du paysage, construit l’illusion d’une préservation de la nature, sinon même parfois, devient un obstacle à cette conservation. Ce faisant, l’étude du paysage révèle le paradoxe et la contradiction intrinsèque du projet de patrimonialisation de la nature.

This article questions the notion of natural heritage from the perspective of one of its symbolic representations : the landscape. Since heritage and landscape are not ontological objects but rather cultural constructs, the study focuses on the semiotic and historic processes which preside over their invention and their interrelation, in order to identify the tensions and contradictions at work in the process of considering nature as heritage. Three inventions make up the prerequisites for this process : nature, a way of looking and landscape. The study presents, diachronically, the historic milestones of this process which originates, in the Western world, during the Renaissance period. From then on, the emergence of the paradigm of modernity slowly leads to an alliance, fully achieved during the 19th century, between intellectual curiosity, scientific systematization and aesthetic emotion. This alliance is key to the development of the contemporary taste for natural heritage, as it is reflected in Unesco’s agreement on the subject. However, the standpoint in favor of heritage, by overvaluing the aesthetics of the landscape, creates the illusion of preserving nature and can even hinder this very preservation. The study of landscape therefore reveals the paradox and the inner contradictions of the project to consider nature as heritage.

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