11 octobre 2013
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1492-8442
https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess
Jean-Paul Cheylan et al., « Les notions d’aléa et de risque vues du Haut Atlas : pratiques, savoirs et savoir-faire », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.14137
Cet article compare deux manières d’envisager l’aléa hydroclimatique à travers un cadre d’analyse distinguant un point de vue étique (celui du chercheur au prisme de sa propre culture) et un point de vue émique (celui des acteurs sociaux étudiés). C’est à travers des recherches menées dans le Haut Atlas Central, dans la vallée des Aït Bou Guemez, que nous aborderons un point de vue autre sur l’aléa et les pratiques qui en prémunissent au moins partiellement. Nous décrivons la manière dont les Aït Bou Guemez envisagent le caractère aléatoire des eaux à travers leurs mythes et leurs pratiques rituelles. Ensuite nous confrontons leur apparente absence de gestion du risque à celle proposée par la science et l’ingénierie contemporaine du risque à travers un exemple dans le sud de la France. La mise en regard de ces deux points de vue aboutit à reconsidérer le rapport que les sociétés entretiennent avec l’eau et à valoriser une culture de l’eau et de l’aléa qui ne passe pas forcément par une culture du risque et qui prends plus en compte l’approche des savoir-faire.