La gouvernance conflictuelle relative à la cogestion des saumons dans le bassin du fleuve Columbia (États-Unis)

Fiche du document

Date

4 février 2014

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1492-8442

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess



Sujets proches En Fr

Salmons Salmo

Citer ce document

Barbier  Nicolas, « La gouvernance conflictuelle relative à la cogestion des saumons dans le bassin du fleuve Columbia (États-Unis) », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.14412


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans la portion états-unienne du bassin du Columbia, les populations de saumons sont cinq fois moins nombreuses qu’il y a 150 ans. Elles sont cogérées par des acteurs fédéraux, fédérés et tribaux afin de les restaurer. Dans cette région plus étendue que la France, l’État fédéral domine la gouvernance relative à la cogestion d’espèces de saumons en danger ou menacées. L’agence fédérale du NOAA Fisheries Service rédige les plans de restauration et les études biologiques programmatrices qui orientent les actions de terrain. Les acteurs de terrain fédérés et tribaux ont une multitude de tâches, de la réintroduction de populations locales à la restauration de zones ripariennes en passant par la gestion des écloseries ou le contrôle de la pêche. Parallèlement, une cour fédérale de l’État d’Oregon a le pouvoir de réorienter les plans et études fédéraux si ceux-ci ne sont pas conformes à l’Endangered Species Act votée par le Congrès des États-Unis en 1973. Au cours des années 2000, cette cour a notamment contribué à réduire l’impact létal des barrages sur les saumons. Si certaines populations locales de saumons ont été partiellement reconstituées, des problèmes majeurs ne sont pas résolus : les grands barrages continuent d’entraver la restauration globale, de même que les pollutions et les dégradations d’une partie de l’environnement des bassins hydrographiques. Des conflits entre groupes d’intérêts se poursuivent. Des groupes d’écologistes et de pêcheurs ainsi que des tribus indiennes réclament une restauration plus ambitieuse. Ils se heurtent à des intérêts industriels et agricoles majeurs généralement protégés par les États fédéral et fédérés. Ces deux acteurs gouvernementaux s’opposent au développement d’une partie des projets tribaux liés aux écloseries. L’adoption de la Déclaration onusienne sur les droits des peuples autochtones par l’Administration de Barack Obama en 2010 pourrait atténuer des différends et faire évoluer la gouvernance à l’étude.

In the U.S. portion of the Columbia Basin, salmon populations are five times lower than 150 years ago. They are co-managed by federal, state and tribal protagonists in order to restore them. On this territory larger than France, the federal government dominates the governance relating to the co-management of endangered and threatened species of salmon. The NOAA Fisheries Service writes up recovery plans and biological opinions that guide the actions on the ground. State and tribal agencies carry out multiple tasks on the ground, including the reintroduction of local salmon populations, the restoration of riparian areas, the management of salmon hatcheries or the enforcement of fishing rules. At the same time, a federal court in Oregon has authority to change the federal plans and biological opinions if the latter do not comply with the 1973 Endangered Species Act. During the 2000s, this court notably contributed to reduce the lethal impact of dams on salmon. If some local salmon populations have been partially restored, major problems remain unresolved : large dams keep hindering the overall recovery, just like continuing pollution and environmental degradation in parts of watersheds. Conflicts of interest between different groups go on. Environmental and fishing groups as well as Indian tribes call for more ambitious recovery targets. They come up against major agricultural and industrial interests generally protected by federal and state governments. These two governmental protagonists are opposed to the development of elements of tribal projects related to salmon hatcheries. The adoption of the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples by the Obama administration in 2010 could defuse conflicts and bring about changes in the governance.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en