Eau, hygiène, assainissement et santé dans les quartiers précaires à Nouakchott (Mauritanie) : contribution à l’approche écosanté à Hay Saken

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14 août 2014

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Ibrahim Sy et al., « Eau, hygiène, assainissement et santé dans les quartiers précaires à Nouakchott (Mauritanie) : contribution à l’approche écosanté à Hay Saken », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.14999


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Dans les grandes villes africaines à l’instar de Nouakchott, plusieurs facteurs rendent difficiles la maîtrise de la gestion de l’assainissement urbain et l’accès à l’eau potable. Les populations s’installent sans avoir la possibilité d’accéder aux services urbains. C’est notamment le cas de nombreux quartiers spontanés et précaires très peuplés comme Hay Saken où le manque de services de base tels que l’eau et l’assainissement est une problématique très complexe liant la santé et l’environnement. Dans le cadre d’une expérience en approche écosanté menée de janvier 2010 à décembre 2011, des enquêtes (ménage et géographique) ont été réalisées pour évaluer l’impact de l’hygiène de base sur le développement des maladies diarrhéiques à Hay Saken. Dans l’ensemble, les résultats mettent en exergue l’ampleur de la vulnérabilité socio-économique, environnementale et sanitaire. Ils montrent que 59,7% des enquêtés associent leurs problèmes de santé à la dégradation de leur cadre de vie cerné par ailleurs grâce à une cartographie environnementale. La diarrhée a été déclarée chez 10,4% (23/221) des ménages et chez 13,5% (42/311) des enfants de moins de 5 ans. Les facteurs de risque associés à la survenue des diarrhées sont les intoxications alimentaires (62,5%), la qualité de l’eau de boisson (29,1%) et la mauvaise hygiène domestique (8,3%). Toutes ces causes citées semblent résulter de la carence en services de base : 94,5% des ménages recourent à l’eau vendue (charretiers, revendeurs sur place), 44,8% ne disposent pas de latrines, 88,5% des familles possédant une fosse septique font une vidange manuelle, 78,7% évacuent leurs eaux usées sur les voies publiques et 42,5% déversent leurs ordures sur des dépôts sauvages. Avec le manque de services de base, la persistance de telles pratiques risque d’accroître les problèmes environnementaux et sanitaires. (La menace du péril fécal)appelle alors à une prise de conscience collective et à un changement de comportement dans les pratiques. À la suite de l’atelier de restitution des résultats de la recherche à la population bénéficiaire, les solutions préconisées ont fait l’objet d’une stratégie de réduction des risques sanitaires liés à l’eau, l’assainissement et l’hygiène de base par la sensibilisation et l’éducation.

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