La représentation de la nature devant le juge : Plaidoyer pour une épistémologie juridique du fictif

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25 novembre 2015

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Jochen Sohnle, « La représentation de la nature devant le juge : Plaidoyer pour une épistémologie juridique du fictif », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.16343


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Dans une perspective à la fois historique et théorique, la présente contribution explore la notion de nature. Pour le juriste, elle a essentiellement deux significations. Au sens étroit, qui correspond à la dimension écologique, la nature est l’objet de l’une des spécialités du droit de l’environnement (droit de la protection de la nature). Au sens large, véhiculé depuis l’antiquité (natura), elle correspond à la réalité qui est régie par les « lois » (des sciences) naturelles (la « nature des choses » du juriste). Dans la perception occidentale, cette réalité peut être opposée au droit, simple système fictif. L’auteur défend effectivement cette dichotomie entre réalité physique (nature lato sensu) et fictionnalisme juridique. Il démontre par ce biais, y compris à travers les techniques fictives de la personnalité et de la représentation juridiques, que la nature stricto sensu peut être protégée efficacement. Dans ce contexte, le rôle du juge s’analyse, grâce à l’opération du droit, comme celui d’un intermédiaire entre le monde réel et le monde juridique.

This paper explores the concept of Nature in a historical and theoretical dimension. The concept has two essential meanings for the legal scholar. Narrowly defined, that is in an ecological sense, it is known as the subject matter of a specialized branch of environmental law (Nature Protection Law). In the broad sense, transmitted by the ancient world (natura), nature corresponds to reality as governed by the “laws” of nature (the naturel sciences). In the Western perception, this reality can be considered to be in an opposing relationship with the legal system, which is only fictitious. The author defends actually the dichotomy between physical reality (nature in a broad sense) and legal fictionalism. It is shown that fictionalism in general and the fictional techniques of legal personality and representation in particular are capable to protect effectively nature in the narrow (ecological) sense. In that context, the role of the judge is to be regarded, through the operation of the law, as an intermediary between the real world and the world of law.

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