Exploitation des ressources naturelles et échange écologique inégal : une approche globale de la dette écologique

Fiche du document

Date

19 septembre 2016

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1492-8442

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Boris Schmitt, « Exploitation des ressources naturelles et échange écologique inégal : une approche globale de la dette écologique », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.17522


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Il s’agit ici de contextualiser la problématique de la dette écologique, de montrer que cette dernière surgit dans le cadre d’un système global, d’une division internationale du travail. Le poids de cette division internationale du travail est particulièrement prégnant en ce qui concerne l’exploitation des ressources naturelles. Certaines zones restent spécialisées dans l’extraction de matières premières et la mise à disposition de services écosystémiques, subissant les désavantages écologiques, économiques et sociaux liés à cette spécialisation, tandis que d’autres zones sont avant tout consommatrices de ressources et services écologiques qu’elles peuvent injecter dans des processus économiques diversifiés et riches en valeur ajoutée. Le prix des matières premières ne reflète pas nécessairement l’ensemble des inconvénients et dommages socio-écologiques liés à leur extraction, comme d’ailleurs tous les avantages économiques qu’il est possible de dégager de leur utilisation industrielle. De ces contradictions émerge la dette écologique. Parmi les analyses qui ont tenté de cerner les tendances à la formation de dettes écologiques au sein du système économique mondial figurent celles du courant théorique de l’échange écologique inégal. De cette contribution on peut dégager des concepts originaux, comme celui de métabolisme social, ainsi que des outils précieux tels que l’analyse en termes de polarisation centre-périphérie ou des méthodes de mesure des échanges inégaux de matières et d’énergie. Il convient cependant d’adapter ces concepts et ces outils à la réalité mouvante des rapports de force économique et à ne pas se contenter de schémas posés a priori.

The point here is to contextualize the problem of ecological debt, to demonstrate that it appears within the framework of a world system characterized by an international division of labour. This international division of labour is particularly determining concerning natural resources exploitation. Some geographic areas remain specialized in raw materials extraction or ecosystem services supply, suffering ecological, economical or social disadvantages, while other areas consume these materials and services and re-inject them into diversified and value adding production processes. Raw materials prices do not rightly reflect the whole of the socio-ecological burdens that extraction processes involve ; neither can they reflect all the economic benefits which can be drawn from the industrial processing of raw materials. Ecological debt emerge from these contradictions. Among the different analysis of the formation of the ecological debts within the world-system, one can find the contribution of the ecological unequal exchange school of thought. The latter has brought to the research effort such original concepts as social metabolism, and precious analytical tools such as core-periphery analysis or methods to assess unequal exchanges of matter and energy. One has to adapt these concepts and methods to the constantly evolving relations of economic power within the world-system, and to avoid predetermined view of things.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en