2 août 2019
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Koné-Bodou Possilétya Julie et al., « Risques sanitaires liés aux déchets ménagers sur la population d’Anyama (Abidjan-Côte d’Ivoire) », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.24417
Cette étude a eu pour objectif principal d’évaluer le lien entre certaines pratiques de gestion des déchets ménagers et les maladies environnementales que sont le paludisme, les Infections respiratoires aiguës (IRA) et la diarrhée. Une enquête transversale a été menée sur 150 ménages choisis dans deux quartiers précaires, un quartier de moyenne standing et un quartier résidentiel. Les coordonnées géographiques des déchets à proximité des habitations ont été relevées. L’analyse statistique descriptive a été appliquée aux données. Les résultats montrent que plus de la moitié des chefs de ménages sont non scolarisés (51 %), dont 67 % de femmes contre 49 % d’hommes. Et que 60 % des ménages déversent les déchets solides dans la rue pendant que 48 % y déversent les eaux usées. Aussi, la morbidité présente-t-elle un taux de prévalence élevé de 66 %, le paludisme en tête (48 %), suivi de l’IRA (28 %) et de la diarrhée (9 %). Le paludisme et la diarrhée sont corrélés négativement au niveau d’instruction et positivement aux mauvaises pratiques de gestion des ordures. Les quartiers où ont été trouvés les plus forts taux de dépotoirs sauvages sont Derrière-Rails (43 %) et Schneider (25 %). Ces quartiers présentent également les plus forts taux de prévalence du paludisme 88 % et 82 %, respectivement pour Derrière-Rails et Schneider. S’agissant de l’IRA, elle semble affecter plus les individus de niveau universitaire (77 %) ainsi que les habitants du quartier Résidentiel (88 %).