Étude ethnotaxonomique des espèces fruitières spontanées comestibles chez l’ethnie Diola d’Oussouye (Sénégal)

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2 août 2019

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Yves Djihounouck et al., « Étude ethnotaxonomique des espèces fruitières spontanées comestibles chez l’ethnie Diola d’Oussouye (Sénégal) », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.24518


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Les produits naturels végétaux connaissent un regain d’intérêt depuis des décennies. Toutefois, les changements climatiques et l’action humaine entrainent une dégradation des écosystèmes naturels et la disparition de certaines plantes. Cette étude contribue à une meilleure connaissance des systèmes de classification populaire des végétaux spontanés. Des enquêtes ethnobotaniques basées sur un guide d’entretien ouvert semi-structuré, des échanges oraux et des observations directes faites sur le terrain ont été menées. Elles se sont déroulées dans 33 villages du département d’Oussouye, fief des Diola. Elles ont mobilisé 82 informateurs dont 30 groupes et 52 individus avec une prédominance masculine de 80,77 % contre 19,23 % pour les femmes. Nos résultats ont montré que parmi les 62 espèces végétales, seules 4 sont domestiquées. Ces espèces sont en majorité des arbres et des arbustes et sont plus présentes dans les milieux potagers. Les familles dominantes sont les Annonaceae et Apocynaceae et les valeurs d’usage les plus importantes sont notées chez les Arecaceae avec 10,52 et les Anacardiaceae avec 8 ; la diversité générique est plus marquée chez les Anacardiaceae. La population utilise 17 classificateurs pour nommer les plantes. Le classificateur bu est majoritairement employé dans les localités An Alufay, Esulalu, Ejamat, Her et ceux de ni, nu dans Dyiwat. De plus 7 référentiels mentionnés et par ordre d’importance sont : usage, animal, propriété, morphologie, écologie, onomatopée et métaphore. Les résultats font ressortir différentes espèces fruitières comestibles, la tranche d’âge qui maitrise mieux les savoirs liés à ces plantes et les différents modes de classification populaire.

Natural products of plant meet a renewed interest for a decade. However, climate change and human action have led to a degradation of the natural ecosystems and extinction for certain plant. This study contributes to a better knowledge of popular classification systems of spontaneous plants. Ethnobotanics survey based on an open semi structured interview, exchanges oral and direct observations were made in the field. They took place in 33 villages of Oussouye department which is the Diola’s bastion. They mobilized 82 informants including 30 groups and 52 individuals with male predominance. In fact, we had 80.77 % men against 19.23 % women. Our results showed that among 62 wild botanical species, only 4 were domesticated. They are for the greater part tree and bush, and are more present in the vegetable circles. The dominant families are Annonaceae and Apocynaceae and the most important use values are noted in Arecaceae with 10.52 and Anacardiaceae with 8 ; the generic diversity is mostly marked by Anacardiaceae. The population uses 17 classifications systems of nomination of plants. The classification “bu” is mostly used on localities such as : Huluf, Esulalu, Ejamat, Her and those of “ni”, “nu” in Dyiwat. In addition 7 tables reference are mentioned and order of importance are : use, animal, morphology, ecology onomatopoeia and metaphor. The results bring out different edible fruit species, the age group of people which master better the knowledge related to these plants and methods of popular classification.

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