4 février 2022
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Romain Garcier et al., « Fin des infrastructures, mobilités et nouvelles dynamiques territoriales : le cas de la fermeture de la centrale électronucléaire Superphénix (Isère, France). », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.33293
Cet article revient sur la fermeture de la centrale surgénératrice Superphénix de Creys-Malville, décidée en 1997, après 11 ans d’activité. Unique occurrence de fermeture complète d’un site électronucléaire de plein exercice en France, le cas de Superphénix renseigne sur les trajectoires territoriales post-fermeture, dans des zones où l’industrie électronucléaire fournissait de nombreux emplois bien rémunérés et des recettes fiscales locales importantes. Pour documenter les transformations territoriales consécutives à la fermeture, nous mobilisons l’entrée des mobilités, en nous fondant sur deux sources de données : d’une part, une étude quantitative des mobilités résidentielles et professionnelles qui utilise le recensement de population (1990, 1999, 2012) et permet de montrer la transformation du bassin d’emploi autour de Creys-Malville et l’évolution de la polarisation socio-économique du territoire; d’autre part, une étude qualitative de trente-et-un entretiens réalisés lors d’une enquête menée sur le terrain en 2012 auprès d’acteurs territoriaux (résidents, maires, industriels), qui permettent de rapporter les effets de la fermeture et les mobilités induites à des dires d’acteurs. L’article montre comment les effets de déréliction territoriale craints par les opposants à la fermeture ne se sont pas produits : la fermeture du site a été compensée par de nouvelles mobilités résidentielles et professionnelles, permises notamment par le développement de la zone industrielle de la plaine de l’Ain à l’est de Lyon.