La solidarité écologique, lien de droit d’une interdépendance au vivant

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28 février 2023

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Olivier Barrière, « La solidarité écologique, lien de droit d’une interdépendance au vivant », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.38429


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Le législateur français introduit le concept de solidarité écologique dans le droit en 2006 comme une relation bioécologique entre espaces, puis ce concept est érigé en principe général en 2016 dans le code de l’environnement en appelant à prendre en compte dans les prises de décisions « les interactions des écosystèmes, des êtres vivants et des milieux naturels ou aménagés ». Même avec une définition restrictive de la solidarité écologique, évitant de mentionner toute interdépendance, son introduction dans la loi est un pas majeur vers un dépassement qui va permettre une transformation indispensable de la société moderne occidentale face à l’urgence écologique (climatique, sanitaire, de biodiversité). L’analyse de l’apport de cette solidarité des êtres vivants doit être perçue comme un cheval de Troie dans l’antre du naturalisme. Le droit étatique va devoir se réinventer en se dégageant d’un schéma de développement. Il doit opérer une mutation articulée autour d’une ontologie relationnelle commune, dite « coviabiliste », inscrite dans le cadre d’un pluralisme juridique. Cette réinvention du droit ne peut se réaliser qu’en rapprochant les sociétés du vivant, humains et autres qu’humains, faisant socio-écosystème. La solidarité écologique ouvre les perspectives d’un droit de la coviabilité en formalisant les interactions au sein des êtres vivants et des milieux par le biais du lien de viabilité, comme lien de droit.

The French legislator introduced the concept of ecological solidarity into the law in 2006 as a bio-ecological relationship between areas, and then this concept was established as a general principle in 2016 in the Environmental code by calling for the consideration of "the interactions of ecosystems, living beings and natural or developed environments" in decision-making. Even with a restrictive definition of ecological solidarity, avoiding mentioning any interdependence, its introduction into the law is a major step towards an overcoming that will allow an indispensable transformation of modern Western society in the face of the ecological emergency (climate, health, biodiversity). The analysis of the input of this solidarity of living beings must be perceived as a Trojan horse in the cave of naturalism. State law will have to reinvent itself by getting out of a development scheme. It must operate a mutation articulated around a common relational ontology, called "coviabilist", within the framework of a legal pluralism. This reinvention of law can only be achieved by bringing together the societies of the Living, human and non-human making socio-ecosystem. Ecological solidarity opens the perspectives of a right/law of coviability by formalizing the interactions within living beings and environments through the link of viability, as a link of right.

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