Le Québec élève-modèle du Canada dans le dossier des émissions de gaz à effet de serre : concours de circonstances ou l’exemple à suivre?

Fiche du document

Date

1 mai 2004

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1492-8442

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/openAccess




Citer ce document

Sebastian Weissenberger, « Le Québec élève-modèle du Canada dans le dossier des émissions de gaz à effet de serre : concours de circonstances ou l’exemple à suivre? », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.3989


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En De

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec sont bien inférieures à celles du Canada, mais assez proches de celles des états européens. Le facteur principal permettant au Québec de maintenir ces émissions à un niveau relativement faible est l’énergie hydroélectrique. Le recours à cette source d’électricité dépourvue d’émissions de GES cache le fait que le Québec consomme par habitant autant d’énergie que le Canada ou les États-Unis et deux fois plus que la moyenne des pays européens. Par rapport au Canada, l’absence d’industrie des combustibles fossiles ainsi que des secteurs du transport, de l’agriculture et de l’industrie, moindres émetteurs de GES contribuent bilan d’émissions plus favorable du Québec. Une étude des indicateurs énergétiques entre 1980 et 2000 suggère que les prix du pétrole ainsi que les avancées technologiques au niveau mondial, notamment dans les secteurs du magnésium et de l’aluminium, sont un régulateur d’émissions de GES bien plus efficace que les politiques gouvernementales supposées encourager la réduction des émissions. Il est fort à supposer que des incitatifs économiques permettraient de mobiliser un considérable potentiel de réduction des émissions de GES par le biais d’une augmentation de l’efficacité énergétique. Au sein du plan d’action du Canada, le Québec devrait cependant être crédité de son bilan positif et devrait avoir à suivre une trajectoire de réduction d’émission moins abrupte que l’ensemble du pays.

Quebec’s greenhouse gas (GHG) emissions are, on a per capita basis well below the Canadian average and close to those of developed European countries. The availability of zero-emission hydroelectric energy enables Quebec to keep its emissions at the level of those European countries, although its per capita energy consumption is twice as high as theirs and similar to that of Canada or the United States. However, hydroelectricity only partly explains the lower emissions of Quebec with respect to the Canadian average. The absence of a fossil fuel extraction sector and lower emissions in other sectors such as transport, agriculture and industry also contribute to this trend. An analysis of energy sector indicators over the past two decades suggests that advances in industrial technology, as in the case of the aluminum and magnesium industry and oil prices are far better regulators of greenhouse gas emissions than government policies designed to incite emission reductions. The low energy efficiency and experiences of other countries lead to believe that economic incentives would uncover a significant potential of greenhouse gas emissions through the reduction of energy consumption. In the forthcoming Canadian plan for the implementation of the Kyoto objectives, Quebec should be credited for its lesser emissions and their increase rate and be compelled to follow a less steep emission reduction curve than other provinces with less advantageous GHG budgets.

Quebecs pro Kopf Treibhausgasausstöße sind erheblich niedriger als der kanadische Durchschnitt und nahe denen von entwickelten europäischen Ländern. Der Zugriff zu emissionsfreier Wasserkraft erlaubt es Quebec, trotz eines doppelt so hohen Energieverbrauchs, ähnlich dem Kanadas oder der Vereinigten Staaten, seine Treibhausgasausstöße auf diesem relativ niedrigen Niveau zu halten. Im Vergleich mit dem kanadischen Durchschnitt kommen jedoch andere Bereiche – das Transportwesen, die Industrie, die Landwirtschaft und nicht zuletzt das Fehlen eines fossilen Treibstoffsektors – dazu, in denen Quebec’s Emissionen niedriger liegen. Eine Untersuchung von Energie- und Treibhausgasstatistiken der letzen zwei Jahrzehnte zeigt, daß nicht so sehr eine konkrete Klimapolitik als eher Erdölpreise und Technologiefortschritte in der Industrie, u.a. der Metallverarbeitung, die Treibhausgasausstöße regulieren. Die geringe Energieeffizienz Quebecs legt nahe, daß wirtschaftliche Anreize, wie sie in anderen Ländern erfolgreich angewandt wurden, auch

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en