L’écologie en plus. Des justifications environnementales de la non-procréation

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14 décembre 2023

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Clarisse Veaux et al., « L’écologie en plus. Des justifications environnementales de la non-procréation », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.41014


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Résumé Fr En

La « crise écologique » bouleverserait nos comportements reproductifs. Alertés par l’insoutenabilité d’un excès démographique supposé ou inquiets d’un futur qu’on annonce apocalyptique, de plus en plus d’individus choisiraient de renoncer à la procréation et s’interdiraient, par souci éthique, d’avoir des enfants. À partir d’une enquête récente auprès d’une jeune génération de « childfree », nous montrons que la question environnementale traverse effectivement certains choix d’agencement familial. Mais les entretiens indiquent aussi que l’écologie apparaît comme un argument éthique secondaire, légitimant – voire anoblissant – le souhait préalable d’une vie sans enfants. En donnant à entendre les arguments de ceux, et surtout celles, qui choisissent de ne pas avoir d’enfants pour préserver l’environnement, l’article montre que leur souci, moins qu’une tendance partagée, s’inscrit en réalité dans un contexte singulier où la volonté de ne pas procréer reste entachée d’un stigmate puissant, appelant à des stratégies de justification et d’évitement.

The “ecological crisis” would revolutionize our reproductive behavior. Alerted by the non-sustainability of a supposed overpopulation or concerned about a future announced as apocalyptic, more and more individuals would choose to renounce procreation and would refrain from having children, out of ethical concern. Based on a recent study among a young generation of childfree individuals, we show how environmental concerns are indeed influencing some family arrangement choices. However, our interviews also demonstrate that the ecology, if present, is a secondary ethical argument that legitimizes - or even ennobles – a previous desire for a childfree life. By giving voice to the arguments of those individuals, notably women, who choose not to have children for ecological reasons, the article shows that their concern, less than a shared trend, is in fact inscribed in a singular context where the will not to procreate remains tainted by a powerful stigma, calling for justification and avoidance strategies.

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