La gouvernance de l’eau : entre procédure de concertation et régulation « adhocratique ». Le cas de la gestion de la rivière Verdon en France

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9 novembre 2009

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Gilles Massardier, « La gouvernance de l’eau : entre procédure de concertation et régulation « adhocratique ». Le cas de la gestion de la rivière Verdon en France », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.8993


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Cette communication, basée sur une enquête menée sur la rivière Verdon dans le Sud de La France, cherche à approfondir l’idée de régulations environnementales « adhocratiques », c’est-à-dire des négociations d’usages différentiés de la ressource eau hors des instances de participation/concertation prévues par la loi (en l’occurrence la loi française de 1992 sur la gestion de l’eau). A travers le cas des relations entre industrie du tourisme (camping, rafting, kayak) et celle de la production électrique (EDF), il s’agira de décrypter les postures ubiquistes des acteurs de ces deux secteurs vis-à-vis de l’espace officiel de concertation : la Commission Locale de l’Eau (CLE). Les enjeux importants de la gestion des rivières (lâchés d’eau des barrages par exemple) sont l’objet de négociations bilatérales, hors de la CLE, entre Electricité de France et les professionnels du Rafting par exemple, au mépris des principes de concertation et de gestion intégrés des problèmes et conflits d’usages. Mais pour autant, la posture de ces acteurs ne saurait être pensée de manière manichéenne : soit dans la concertation, soit hors de la concertation. En effet, l’observation montre qu’ils choisissent de participer à la concertation officielle pour maîtriser ou contrôler les évolutions de la négociation interne à la CLE tout en continuant à négocier hors de ce lieu leurs intérêts vitaux (exemple des lâchés d’eau). La participation de certains acteurs, et non des moindre en terme d’impact environnemental, doit donc être analysée comme un positionnement entre participation/concertation d’une part et « adhocratie » d’autre part. Cette ubiquité des postures n’est pas sans conséquences sur le métier des coordonateurs des politiques de l’environnement (chargés de mission CLE intégré à l’équipe du Parc Naturel du Verdon pour notre exemple) : leur quotidien consiste alors à tenter de construire une concertation via la procédure officielle d’une part, tout en essayant de repérer et d’infiltrer, et finalement de participer à leur tour aux négociations « adhocratiques » d’autre part. Autrement dit, les professionnels de la concertation se trouvent pris dans un jeu à double tranchant : celui de reconnaitre l’ « adhocratie » pour réussir la concertation. Leur posture revient alors à celle de « passeurs » entre ces deux types de régulation. Ainsi, les instruments et procédures de concertation font l’objet d’usages et de stratégies de la part des acteurs, montrant ainsi les limites de la gouvernance environnementale basée sur le principe de concertation.   A l’aide de la reconstruction des stratégies de négociations hors et dans la CLE l’hypothèse de la gouvernance « adhocratique » de l’eau est ici postulée.

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