L’agriculture de conservation à la croisée des chemins en Afrique et à Madagascar

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14 décembre 2009

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Georges Serpantié, « L’agriculture de conservation à la croisée des chemins en Afrique et à Madagascar », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, ID : 10.4000/vertigo.9290


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L’agriculture de conservation (AC) obéit à trois principes : travail du sol minimal, couverture du sol permanente et multiculture. Partant de ses avantages avérés pour l’écologie du sol, la séquestration de carbone et son adoption massive dans quelques régions du monde, elle est présentée par ses promoteurs comme un système durable convenant à tous contextes. Dès lors elle a été mondialement diffusée au nom du développement durable. Une analyse à partir de documentation et d’observations souligne des connaissances encore incomplètes, la spécificité de son origine géographique, sa rareté dans les anciennes agricultures ainsi que la disparité de son adoption entre régions et types d’exploitations. Diverses causes de résistance des agricultures paysannes africaines et malgaches sont envisagées : faisabilité limitée en contexte semi-aride agro-pastoral, existence de solutions concurrentes pour la gestion du risque érosif, itinéraires techniques mal adaptés, et importance des facteurs temps et diversité dans les processus d’innovation. Malgré cette causalité multiple, le postulat d’avantages universels de l’AC réduit la question de l’adoption à la seule gestion politique et financière de la diffusion. Sa faisabilité universelle et sa durabilité écologique ne sont pas encore prouvées. Il faut recommander la poursuite de l’effort d’adaptation technique et d’organisation des paysans en analysant mieux le contexte et en s’appuyant sur les pratiques, les savoirs locaux et les capacités d’innovation des paysans, enfin savoir poursuivre d’autres pistes en parallèle.

Conservation agriculture (CA) represents farming systems obeying three principles : minimal mechanical soil disturbance, permanent organic cover, and diversified crops. On the basis of its effects on soil ecology, carbon sequestration, work productivity and massive adoption in some agricultures over the world, it was presented by its promoters as the only sustainable and appropriate system for all the contexts, and consequently universally diffused in the name of the sustainable development. By field surveys and documentation analysis, our research focused on the history of CA extension on worldwide scale. We emphasized the very specific origin of CA and disparity of its adoption between regions and types of exploitations. Then the possible causes of the apparent resistance of African and Malagasy agricultures were analysed : constraints related to the semi-aridity and the agro-pastoral civilisations, rival solutions, still unsuited technical sequences, and importance of the time et diversity factors in the innovation process. In spite of this multiple causality, the postulate of universality of CA brings back the question of the adoption to the only political and financial management of diffusion. It is however necessary to prove its transferability towards any context, and its ecological sustainability. We recommend the pursuance of the effort of improvement by analyzing the context of the farming systems and basing the research on the practices, the local knowledge and the innovation capacity of farmers and communities, and to follow other tracks in parallel.

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