Musicien·nes et valorisation symbolique dans l’économie numérique sénégalaise

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10 novembre 2023

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Stéphane Costantini, « Musicien·nes et valorisation symbolique dans l’économie numérique sénégalaise », Volume !, ID : 10.4000/volume.11425


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Cet article rend compte des changements à l’œuvre dans le secteur musical sénégalais, à l’aune du développement d’un écosystème de la musique numérique, poussée principalement par les industries de la téléphonie mobile. La recherche met en regard les stratégies industrielles des acteurs du numérique et les particularités socioéconomiques et culturelles du monde de la musique sénégalaise, et interroge l’interdépendance des acteurs et leurs agencements spécifiques dans la valorisation de la musique. À partir de deux genres musicaux populaires, le mbalax et le hip-hop et leur intégration au sein d’un troisième genre en gestation, le jolofbeats, on verra les différentes modalités de valorisation de la musique sénégalaise en régime numérique, et les trajectoires de reconnaissance que celles-ci sous-tendent. Les résultats mettent en exergue le rapprochement d’une « économie griotique » et d’un modèle de patronage industriel, notamment sous l’influence des mécanismes de valorisation des plateformes de contenus et de réseaux sociaux. La méthodologie employée s’appuie sur une ethnographie de l’industrie des musiques populaires engagée depuis 2016 à Dakar, complétée par une série d’entretiens libres ou semi-directifs effectués auprès d’acteurs de la musique et du numérique au Sénégal (collectifs, labels, médias, services numériques), et d’artistes sénégalais·es.

This article assesses the changes at play in the Senegalese music sector, and considers the development of a digital music ecosystem mainly driven by the mobile phone industries. The research compares the industrial strategies of digital actors in light of the distinct socio-economic and cultural features of Senegalese music world, and questions the interdependence of actors and their specific arrangements in the valorization of music. Following two popular musical genres, mbalax and hip hop, and their integration into a third genre in the making, jolofbeats, I consider the different ways music is valued in a digital regime, and the symbolic trajectories they imply for the musicians. The results highlight the growing interweaving of a “griotic economy” and an industry patronage model, led by the valorization mechanisms of content platforms and social networks. The methodology is based on an ethnography of the popular music industry undertaken since 2016 in Dakar, supplemented by a series of free or semi-structured interviews conducted with music and digital actors in Senegal (collectives, labels, media, digital services), and Senegalese artists.

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