Jeux de couleurs dans le candombe afro-uruguayen

Résumé 0

À partir de l’exemple du candombe afro-uruguayen, je propose d’analyser comment, dans un contexte d’appropriation nationale d’une musique créée par les Afro-Uruguayens et longtemps méprisée dans un pays très eurocentriste, on assiste à des processus de création en réaction à ce « blanchiment » de la pratique. Le groupe Afrogama, qui se définit comme traditionnel et militant, « noircit » le trait musical et le geste chorégraphique en s’inspirant de l’Afrique et des religions afro-américaines. Les dynamiques et le contenu de ces jeux de couleurs dans le candombe doivent être compris dans un contexte national et transnational de définition de l’afrodescendance en Amérique Latine. La catégorie « musique noire » prend son sens si on l’envisage comme une catégorie ethnomusicologique qui articule dynamiques musicales, sociales et politiques, tout en considérant la nature particulière de la musique et de la danse dans les processus de construction identitaire.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en