Le clip vidéo et ses contextes : musiques populaires et postmodernité dans les années 1980

Fiche du document

Auteur
Date

27 avril 2018

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Volume !

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2117-4148

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1950-568X

Organisation

OpenEdition

Licences

All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess


Résumé Fr En

Les premières analyses journalistiques ou universitaires du phénomène des clips vidéo se souciaient des effets possibles de l’image sur la pureté ou l’authenticité de la musique. Lorsque ce format parvint au succès à la fin des années 1980, une vague plus exclusivement scientifique d’écrits s’en servit comme prisme pour interpréter le postmodernisme. Selon ces travaux, le postmoderne se caractérisait par le caractère fragmentaire et collagiste des textes culturels ; ils sacrifiaient la profondeur au profit d’un flux d’images ne fonctionnant qu’au niveau de la surface. Cet article soutient que, plutôt que d’avoir été simplement incorporés à la musique par le biais de logiques télévisuelles, les clips du début des années 1980 participèrent à un recentrement de la pop sur la chanson (au détriment de l’album), le transitoire (au détriment du travail durable et de la stabilité de l’auctorité) et des stratégies de citation (au détriment de l’expression de la personnalité auctoriale). De même, alors que les textes postmodernes étaient souvent conçus comme un mélange de fragments culturels remettant en cause les frontières entre formes culturelles, cet article défend l’idée que les premiers clips vidéo adoptèrent ces cadres, dans la mesure où la musique pop pouvait y trouver de nouvelles façons de s’ancrer dans une histoire des formes de divertissement.

The initial responses to music videos, both academic and journalistic, were concerned with the effects of image on the purity or authenticity of music. In a later, more exclusively academic wave of writing, music video became central to accounts of postmodernism, as these became popular at the end of the 1980s. The postmodern, it was argued, was characterized by fragmentary, collage-like cultural texts in which depth was sacrificed to the flow of images which operated only at the level of surface. This article argues that, rather than a simple incorporation of music within the audiovisual logics of television, music videos of the early 1980s were engaged in recentering pop music on the song (rather than the album), the transitory moment (rather than the enduring work of stable authorship) and strategies of citation (rather than the expression of authorial personality). Likewise, while postmodern texts were often seen as mixing up cultural fragments so as to challenge the boundaries of cultural forms, this article argues that early music videos accepted the boundary of the pop song and music video as frames within which pop music might find new ways of grounding itself within a history of entertainment forms.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en