21 juin 2012
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Yigal Schwartz, « Le choc de la création de l’État », Yod, ID : 10.4000/yod.325
La déclaration de la création de l’État d’Israël de Ben-Gourion, le 14 mai 1948, a été un des moments les plus passionnants et émouvants dans la longue histoire du peuple juif. Ce fut un moment que les Juifs ont attendu, espéré et pour lequel ils ont prié pendant leurs deux mille ans d’exil. Cependant, il ne faut pas entendre par là que la déclaration et la création effective de l’État juif n’ont pas été accompagnées de difficultés et de crises. C’est en fait le contraire. La déclaration de Ben Gourion et l’établissement de l’État ont laissé place à des réactions et contre-réactions en chaine dans la société et la culture en développement d’Eretz Israël, qui peuvent être caractérisées comme post-traumatiques.Dans cet article, je discuterai les réponses apparentes dans la fiction israélienne telle que les phénomènes suivants : le passage traumatisant de la « société du Yishouv » à un État, la difficulté de faire face simultanément au nationalisme renouvelé (qui avait déjà été traité en Europe) d’une part et au modernisme et au postmodernisme de l’autre, le combat non résolu entre le récit de la rédemption et le récit de la diaspora, et le passage difficile du « melting pot » à une société multiculturaliste. En conclusion, je présente les enjeux dans un contexte politique. Je tente de préciser les approches similaires ou différentes des auteurs de la gauche sioniste et de la droite sioniste à l’application concrète de la métanarration sioniste.