Les « habits neufs » de l’autoritarisme au Moyen Orient

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L’autoritarisme au Moyen-Orient a connu une série de mutations, sous diverses formes, sans pour autant que ne soient fondamentalement ébranlées, dans bien des cas, ses structures patrimoniales, militaires et rentières traditionnelles. Les « printemps arabes » de 2011 avaient révélé les failles de ces systèmes. Or, les développements récents ont aussi illustré combien la notion de changement politique peut en réalité équivaloir à un vernis de continuité. Beaucoup de ces régimes se sont ainsi adaptés à la contestation populaire et l’ont surmontée en adoptant un éventail de mesures - de la libéralisation à la coopération, de la modernisation à la coercition. Dans cette optique, ce dossier de la revue Confluences Méditerranée entend aborder cette problématique complexe au travers d’un faisceau de contributions interdisciplinaires fondées sur la littérature existante et ancrées dans des études de terrain.

Authoritarianism in the Middle East has undergone a series of mutations, in various forms, without in many cases fundamentally shaking its traditional patrimonial, military and rentier structures. The "Arab Springs" of 2011 revealed the flaws in these systems. However, recent developments have also illustrated how the notion of political change can actually amount to a veneer of continuity. Many of these regimes have adapted to popular protest and overcome it by adopting a range of measures - from liberalisation to cooperation, from modernisation to coercion. With this in mind, this issue of Confluences Méditerranée will look at this complex issue through a series of interdisciplinary contributions based on existing literature and grounded in field studies.