26 avril 2021
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« La décentralisation territoriale au Cameroun », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et des sciences sociales, ID : 10.58079/16gu
La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 aura-t-elle singulièrement marqué l’univers administratif camerounais en consacrant une sorte de gouvernance locale ? La question peut paraitre surprenante dans la mesure où elle confère un caractère décentralisé à l’État unitaire du Cameroun. C’est ainsi que les régions et les communes sont reconnues comme des collectivités territoriales décentralisées, jouissant d’une autonomie administrative et financière pour la gestion de leurs intérêts. Le nouveau Code général des collectivités locales, promulgué en décembre 2019, à la suite des lois du 22 juillet 2004 (loi sur l’orientation de la décentralisation, loi sur les règles applicables aux communes et loi sur les règles applicables aux régions) retrace dès lors les grandes lignes de cette décentralisation. Il (re) définit ainsi ses acteurs, ses enjeux, ses outils, ses stratégies voire ses objectifs. À travers cette loi, l’on passe d’une conception plus ou moins autoritaire à une conception plus démocratique et plus dynamique de la décentralisation territoriale. Au demeurant, le projet d’une décentralisation effective et surtout d’une régionalisation est une demande de démocratisation, de décongestionnement politique, autrement dit, de libéralisation de l’espace politique national.