22 mars 2022
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« Ce que les femmes font à la littérature de langue française en contexte multilingue », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et des sciences sociales, ID : 10.58079/18jl
Écrire pour les autrices francophones est un acte d’affirmation. La double marginalité (Parker, 1998) conférée par ces statuts périphériques (Casanova, 1990), liée à l’extraterritorialité hexagonale (a fortiori dans cette zone de la frontière linguistique romane) et le fait d’être une femme, comparée à la figure emblématique de l’écrivain français, interroge la construction d’identités décentrées. Le genre féminin constitue ainsi un critère de différenciation majeur et un opérateur de hiérarchisation dans le champ littéraire (Planté, 1989 ; Naudier, 2000 ; Gemis, 2009). Ces littératures des périphéries, que l’on pourrait qualifier tant de périphéries géographiques que sociales, tendent à cristalliser les stratégies d’écriture du genre (Bahar et Cossy, 2003). Là encore, un second point commun émerge : leur existence ne semble se matérialiser que par rapport à un centre hégémonique (Bourdieu, 1992). Partant de ces prémices, cette journée d’étude entend croiser gender studies et sociologie de la littérature pour interroger la production littéraire des écrivaines de la francophonie.