18 novembre 2022
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2107-5646
info:eu-repo/semantics/openAccess , https://creativecommons.org/publicdomain/zero/1.0/
« Cartésianisme et pensée juridique », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et des sciences sociales, ID : 10.58079/1a0z
Il y a un avant et un après Descartes. Même lorsqu’il s’agit de le réfuter ou de le dépasser, le cartésianisme marque une révolution dans l’histoire de la pensée. On sait ce que la philosophie, la métaphysique, la théologie et l’anthropologie doivent à Descartes lui-même mais aussi, plus largement, au cartésianisme, ses disciples, continuateurs ou interprètes. Toutefois les effets – modifications ou apports – du cartésianisme sur le droit restent encore peu étudiés. Non pas Descartes juriste, ni les renvois explicites à sa philosophie dans la pensée juridique, mais ce que la révolution cartésienne, avec et après Descartes, change, modifie, bouscule ou suscite de réticences, en prenant le droit pour champ et laboratoire d’investigation. Il existe des différences, lesquelles et pourquoi, entre les tentatives de formalisation du droit, jusqu’à l’aboutissement d’un code civil dans la seconde modernité, et les périodes précédentes : rapporter ces différences au cartésianisme, en tant que cadre épistémologique, est-il heuristique pour le droit et pour la philosophie elle-même ?