10 avril 2013
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« Désirs d’éthique ou besoins de normes. Anthropologie et éthique au XXIe siècle », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et des sciences sociales, ID : 10.58079/n7z
Un numéro du Journal des anthropologues de 1993 avait déjà interrogé l’« éthique professionnelle » en la mettant en rapport avec l’expérience de terrain. Faisant remarquer que « l’usage du terme « éthique » s’était trouvé banalisé par le développement de la bioéthique », Nicole Échard montrait comment l’éthique professionnelle, bien que se constituant aux deux niveaux de l’individu et de la communauté sociale, relevait surtout de la responsabilité du chercheur. Elle était liée à la réflexivité. Quant aux questions que soulève la pratique d’une anthropologie institutionnelle, mobilisant des prises de position vis-à-vis des sujets de l’enquête, elles étaient posées dans les termes du politique. Aujourd’hui, s’interroger sur l’emprise de l’éthique dans les sciences sociales, c’est poser la question du contrôle des recherches scientifiques, de leur soumission à des normes éthiques édictées par les instances politiques et à la formalisation que ces normes entraînent. C’est aussi interroger l’épistémologie et les méthodes du terrain de l’anthropologie.