9 janvier 2014
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« Enfanter. Discours, pratiques et représentations de l’accouchement dans la France d’Ancien Régime », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et des sciences sociales, ID : 10.58079/p7v
L’accouchement fut, pendant de nombreux siècles, un art du ressort des femmes. Du Moyen Âge jusqu’au Grand Siècle, les femmes ont exercé leur monopole sur la pratique des accouchements en ville comme à la campagne. Mais dès le XVIIe siècle, la médicalisation de la science obstétricale a opéré un bouleversement des rôles et induit, à la fin du XVIIIe siècle, une inversion faisant de ce territoire gynocentré un territoire désormais androcentré. Cette histoire de la mise au monde passionne depuis plusieurs décennies des historiens, comme Mireille Laget et Jacques Gélis. Jusqu’à aujourd’hui, cette question de l’accouchement a principalement été envisagée d’un point de vue historique, anthropologique et sociologique, à travers les croyances, les rites, les pratiques, le vécu, la souffrance, ainsi qu’à travers les mutations survenues dans l’Europe moderne.