3 avril 2023
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littecriture, « Naïma », Littécriture, ID : 10.58079/qyuy
Mon corps se tient hors du temps, mue. Mais ici la mue n’est pas la peau rongée qui glisse vers le sol, ici la mue c’est moi, c’est la fraicheur de la chair. Les hommes muent comme s’égraine le sable ; moi j’ai mué en un seul souffle, comme le font les bêtes. Et une fois que l’on s’est vu bête on ne peut cacher le frissonnement des poils sur nos épaules nues, on ne peut cacher nos mains pleines de terre, meurtries d’avoir creusé ou notre regard affamé vers les toits où se cachent les hommes....