26 janvier 2016
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« Témoigner, entre acte et parole », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et des sciences sociales, ID : 10.58079/u90
À la suite des travaux classiques de Nabert, Ricœur ou encore de Jean Grondin, il peut être important de réfléchir sur les conditions de possibilité d’une herméneutique du témoignage : peut-on être le témoin de sa propre conviction, notamment religieuse ? Comment interpréter les médiations choisies par le témoin pour témoigner ? Lors d’un procès, l’acte de témoigner semble aller de soi ; il est jugé essentiel dans la manifestation de la vérité et le faux témoignage est sévèrement puni. De même, quand un « martyr » se sacrifie pour sa foi, tout se passe comme si le message allait de soi. Or, tout témoignage vaut-il preuve ? Dans chacun de ces cas, ce témoignage qui se présente comme spontané n’est-il pas en fait construit et n’appelle-t-il pas une interprétation ? C’est l’élaboration et la portée de tout témoignage, notamment religieux, qu’il s’agit de questionner dans cette journée d’étude.