Les savoirs endogènes en question

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Depuis plusieurs années, la question de la valorisation des savoirs endogènes est suspendue aux lèvres des académiciens et des organisations non gouvernementales (ONG). Pendant longtemps, ils avaient, semble-t-il, négligé la contribution de ce type de patrimoine à la science. Ces réflexions ne sont pas nouvelles au regard de l’histoire qui les conditionne, d’autant plus que ces savoirs suscitent des orientations épistémologiques, sociales, politiques et médiatiques. Cet appel à contribution s’inscrit dans la continuité des préoccupations philosophiques de Valentin Yves Mudimbe, qui prône la construction d’une « science autochtone » qui chercherait à appréhender les réalités socio-culturelles africaines en réinventant l’Afrique.

For many years, the promotion of endogenous knowledge has been a recurring theme in discussions between academics and non-governmental organizations (NGOs). The significant contribution of this heritage to science seems to have been systematically neglected. These considerations are not new in the light of the history that shapes them, especially since these knowledge systems give rise to various epistemological, social, political and media considerations. This call for contributions aligns with the philosophical concerns of Valentin Yves Mudimbe, advocating for the construction of an “indigenous science” that seeks to understand African socio-cultural realities by reinventing Africa.