3 avril 2024
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Nemouchi Hayette et al., « La question foncière : un enjeu majeur dans la construction des territoires et des sociétés », Calenda, le calendrier des lettres, des sciences humaines et des sciences sociales, ID : 10.58079/w5sj
Le foncier est un objet de recherche particulièrement fécond puisqu’il relève de l’ensemble des rapports sociaux ayant pour support la terre et ses multiples formes d’affectation. En effet, les rapports sociaux résultent de l’interaction complexe de facteurs historiques, politiques, juridiques (normes d’appropriation et mode de règlement des conflits) et économiques (accumulation primitive du capital et extraction de la rente). Cette définition amène à prendre en compte la cristallisation des dimensions sociales et culturelles dans leurs composantes matérielles et idéelles (pratiques, mobilités, perceptions et représentations, stratégies de l’espace des individus et groupes sociaux, par exemple). De même, les services (transports, éducation, réseaux techniques dont l’eau, etc.), dans la mesure où ils déterminent les disparités et les inégalités foncières et sociales, sont essentiels dans l’appréhension des dimensions foncières. En somme, le foncier est un domaine sensible qui questionne les politiques publiques et les acteurs privés. Ce champ, en effet, renvoie à la fois à des dimensions économiques et politiques, de citoyenneté et à des notions d’égalité inégalité, d’équité / iniquité, de justice / injustice: la mixité et la cohésion sociales, l’accès au logement, le cadre de vie, l’espace public, ou encore « le droit à la ville », la revendication dans certains pays autour des « communs », etc.