3 mars 2023
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.58282/acta.16110
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/pissn/2115-8037
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/urn/urn:nbn:ch:serval-BIB_6ADC4FE5EDA40
info:eu-repo/semantics/openAccess , CC BY-NC-ND 4.0 , https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
Marc Escola et al., « Le syndrome de Diogène ou le génie (de Picasso) est dans la lampe », Serveur académique Lausannois, ID : 10.58282/acta.16110
Picasso gardait tout : de la poussière à la note de tailleur, de la boîte d’allumettes aux pièces de monnaies, des pelotes de fil aux capsules de bouteilles, en passant par les rognures d’ongle, les lambeaux de peau et les cheveux coupés — les relations du peintre avec son merlan, Eugenio Arias, un compatriote rencontré à Vallauris et attaché ensuite au service de l’artiste, ont pu au demeurant occuper tout un livre (Czernin & Müller, 2003). Picasso aura vécu toute sa vie sous la menace du syndrome de Diogène : il a constitué de manière obsessionnelle, sinon pathologique, une étrange collection d’objets du quotidien, de toute nature et de toute provenance, laquelle forme aujourd’hui un étonnant fonds d’archives qui permet de mieux comprendre l’élaboration de son œuvre, et invite à penser autrement sa personnalité.