Pouvoir, contrôle et régulation

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1970

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Sociologie et sociétés ; vol. 2 no. 2 (1970)

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Gérard BERGERON, « Pouvoir, contrôle et régulation », Sociologie et sociétés, ID : 10.7202/001043ar


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L'auteur, politologue, s'élève contre cette tendance des sciences psycho-sociologiques d'importer cette " marchandise " douteuse de la science politique : le concept de pouvoir ou Pouvoir. Il en fait une critique serrée du point de vue de la science politique, où ce concept est en train de sombrer dans le discrédit. Comme c'est son aspect relationnel qui intéresse vraiment les sciences humaines, l'auteur propose de substituer à ce concept taré, selon le cas, les contextes ou les projets, des synonymes moins décevants : autorité, puissance, contrôle (distingué de la contrainte), régulation, et même influence. En conclusion, l'auteur propose de bannir autant que possible le pouvoir du langage de la psycho-sociologie, où il a encore moins de pertinence qu'en science politique; de le remplacer, pour signifier un fait relationnel d'injonction ou d'incitation à agir dans un sens donné, par la trilogie des concepts complémentaires : puissance (faculté ou potentiel), influence ou contrôle, ce dernier concept intégrant les deux précédents comme des composantes qu'il ramène à l'unité de signification et d'opération; de traduire social control par régulation sociale, tout en maintenant l'expression contrôles sociaux comme manifestations extrêmement diverses de cette régulation; de voir dans les phénomènes de déviation sociale l'expression de contre-contrôles ou d''anti-contrôles trouvant leur place dynamique sur la chaîne sans fin de la régulation sociale.

The author, a political scientist, protests against the tendency of the psycho-sociological disciplines to import that doubtful " merchandise " of political science which is the concept of power or Power. He strongly criticizes this concept from the point of view of political science itself, where it has fallen into discredit. Since it is the relational aspect which is actually of interest to human sciences, the author proposes to substitute this tarnished concept, according to cases, contexts or studies, with the following less disappointing synonyms : authority, strength, control (distinguished from constraint), regulation, and even influence. In conclusion, the author proposes to ban whenever possible the term power from psycho-sociological language where it is even less pertinent than in political science; to replace it, in order to signify a relational fact of injunction or initiation to act in a given sense, with the trilogy of complementary concepts : strength (faculty or potential), influence or control, this last concept integrating the two preceding ones by giving them unified meaning and usage; to translate social control by social regulation, while still maintaining the expression social controls in regard to the extremely diverse manifestations of this regulation; to see phenomena of social deviation as the expression of counter-controls or anti-controls which have their own dynamic function in the endless chain of social regulation.

El autor, politicólogo, se eleva contra la tendencia de las ciencias psico-sociológicas de importar esta " mercancía " dudosa de la ciencia política, a saber, el concepto de poder o Poder, al que somete a une crítica minuciosa desde el punto de vista de la ciencia política, en la cual dicho concepto tiende a caer en discrédito. Dado que es su aspecto relacional lo que interesa realmente a las ciencias humanas, el autor propone sustituir ese concepto deficiente, según los casos, los contextos o los proyectos, por denominaciones menos defectuosas : autoridad, potencia, control (a distinguir de la coerción), regulación, y incluso influencia. En conclusión, el autor propone : 1) desterrar en lo posible el término de poder del lenguaje de la psico-sociología, donde carece aún más de pertinencia que en ciencia política; 2) reemplazarlo, para designar un hecho relacional de mandato o de incitación a actuar en un sentido determinado, por la trilogía de conceptos complementarios de potencia (facultad o potencial), influencia o control, integrando en este último los dos precedentes como elementos que remiten a la unidad de significación y de operación; 3) traducir social control por regulación social, conservando pero la expresión de controles sociales como manifestaciones extremadamente diversas de esta regulación; 4) ver, por último, en los fenómenos de desviación social la expresión de contra-controles o de anti-contrôles que juegan un papel dinámico en la cadena sin fin de la regulación social.

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