Reboisement et dynamique naturelle dans les forêts sub-alpines (Haut-Verdon, Alpes du Sud, France)

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1998

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Géographie physique et Quaternaire ; vol. 52 no. 2 (1998)

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Christelle Belingard et al., « Reboisement et dynamique naturelle dans les forêts sub-alpines (Haut-Verdon, Alpes du Sud, France) », Géographie physique et Quaternaire, ID : 10.7202/004767ar


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Résumé En Fr De

This study comes within the framework of the researches on the restoration of degradated forests. In France, the high altitude forest, which has been destroyed after centuries of pastoral use, was replanted 100 years ago in order to stabilize severely eroded soils. A century later, we try to measure the present state of reforestation on a southern Alps site. The objective was to point out the natural colonizing processes and the reforestation impacts (success or failure) on the present state of the forest at its upper limit. This research is based on two concerns: 1) analysis of some archives documents providing informations on the reforestation timing and wooded areas evolution; 2) dendrochronological analysis of the upper forest limit and tree-line stands to estimate the stand ages and the influence of some environmental factors on tree growth. The results indicate that outlying stands at the tree-line above the present forest limit are remnants of reforestation stages. Most of the planted trees did not survive on the mountain tops. Natural regeneration did not take over the plantation. The altitudinal climatic constraint cannot be accounted as a limiting growing factor at this site. It seems that the reforestation failure at higher altitudes was rather caused by substrate changes from 2000 m and above. Below this level, forest restoration has been successful even on unfavourable lands, like ancient pastures. Within the planted forest, natural processes contribute to reforestation.

Cette étude s'inscrit dans le courant des recherches sur la restauration des écosystèmes forestiers dégradés. En France, la forêt d'altitude, détruite au cours des siècles à des fins pastorales, a été replantée il y a environ 100 ans afin de stabiliser les sols alors très érodés. Avec presque un siècle de recul, nous avons tenté de dresser un bilan de ces opérations de reforestation pour un site des Alpes du Sud. L'objectif était de faire la part relative des processus naturels de recolonisation et de l'effet des opérations de reboisement (réussite ou échec) sur l'état actuel du couvert forestier près de ses limites supérieures. Deux analyses complémentaires sont mises en œuvre : 1) une analyse de documents d'archives concernant le déroulement du reboisement et l'évolution de la superficie boisée ; 2) une analyse dendrochronologique à la limite supérieure de la forêt et dans les peuplements situés au-dessus, pour évaluer l'âge des arbres et l'impact des principaux facteurs environnementaux sur leur croissance. Les espaces boisés situés au-dessus de la forêt se révèlent être des restes de la reforestation. La plupart des arbres plantés n'ont pas survécu. La régénération naturelle n'a pas pris le relais des plantations. Pourtant, les contraintes climatiques altitudinales ne peu- vent être considérées comme des facteurs limitatifs majeurs de la croissance radiale sur le site. Il semblerait que la cause réelle de cet échec soit le changement de substrat, qui intervient à partir de 2000 m d'altitude. En dessous de cette barre, la restauration de la forêt est un succès, même sur les terrains difficiles à coloniser comme les anciennes prairies. À l'intérieur même des plantations, les processus naturels prennent le relais des opérations de reboisement.

Diese Untersuchung fügt sich in die Welle von Forschungen über die Wiederherstellung der erodierten Wald-Ökosysteme ein. In Frankreich hat man den Hochwald, der für Weidezwecke im Lauf der Jahrhunderte zerstört worden war, vor ungefähr 100 Jahren wiederaufgeforstet, um die damals stark erodierten Böden zu stabilisieren. Fast ein Jahrhundert später haben wir versucht, für einen Platz in den Südalpen Bilanz über diese Wiederaufforstungsarbeiten zu ziehen. Das Ziel war dabei zu bestimmen, wel- chen relativen Einfluss die natürlichen Wiederbewachsungsprozesse einerseits und die Aufforstungsarbeiten andererseits (Erfolg oder Scheitern) auf die gegenwärtige Bewaldung an ihrer oberen Grenze gehabt haben. Zwei komplementäre Analysen werden benutzt : 1) die Analyse von Archivmaterial über den Ablauf der Wiederaufforstung und die Entwicklung der bewaldeten Fläche ; 2) eine dendrochronologische Analyse an der oberen Waldgrenze und in den darüberliegenden Baumbeständen, um das Alter der Bäume und die Auswirkung der Hauptumweltfaktoren auf ihr Wachstum zu bestimmen. Die oberhalb des Waldes liegenden bewaldeten Flächen erweisen sich als Reste der Wiederaufforstung. Die Mehrzahl der gepflanzten Bäume hat nicht überlebt. Die natürliche Regeneration hat die Pflanzungen nicht abgelöst. Und doch können die klimatischen Zwänge der Höhe nicht als der Haupthinderungsfaktor für das radiale Wachstum an dem Platz angesehen werden. Es scheint eher, dass der wahre Grund für diesen Miss- erfolg der Wechsel im Substrat ist, der ab 2000 m Höhe auftritt. Unterhalb dieses Niveaus ist die Wiederaufforstung ein Erfolg, selbst auf den schwer zu bepflanzenden Gründen wie den alten Weiden. Innerhalb des gepflanzten Waldes treten die natürli- chen Prozesse an die Stelle der Wiederaufforstungsarbeiten.

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