Dynamique d’un front forestier sur un talus d’éboulis actif en climat tempéré froid (Gaspésie, Québec)

Résumé En Fr De

The development of the forest vegetation on a scree slope located in the valley of Rivière à Pierre, Gaspé Peninsula, was reconstructed over the last two centuries. It was established from dendroecological data that the forest limit was lower than its present position around 1850 and that the forest cover expanded until the middle of the 20th century, in spite of evidence for slope instability at the end of the 19th century. After 1950, the forest edge retreated to its present position. Annual sedimentation rates were calculated by using dendrogeomorphological methods. They were lowest (< 0.1 cm/year) during the second half of the 19th century, and increased to 0.5 cm/year during the 20th century, and up to 1.0 cm/year after 1975. Increased slope activity was likely associated with a higher frequency of frost-coated clast flows.

Cette recherche a permis de reconstituer, pour les deux derniers siècles, l'évolution de la végétation forestière sur un talus d'éboulis de la vallée de la rivière à Pierre, en Gaspésie. Les données dendroécologiques ont permis de faire ressortir que la limite supérieure de la forêt était plus basse que la limite actuelle vers le milieu du XIXe siècle, que la végétation forestière a connu une phase d'expansion jusque vers le milieu du XXe siècle, bien que certains signes d'instabilité se soient manifestés dès la fin du XIXesiècle. Le front forestier a régressé jusqu'à sa position actuelle après les années 1950. Le taux annuel moyen de sédimentation, calculé par des méthodes dendrogéomorphologiques, a été inférieur à 0,1 cm pendant la deuxième moitié du XIXe siècle pour ensuite atteindre 0,5 cm/an, puis excéder 1,0 cm/an après 1975. L'activité plus importante dans le versant serait associée à une fréquence accrue des coulées de pierres glacées.

Mit Hilfe dieser Forschung konnte man die Entwicklung der Wald-Vegetation auf einer Schutthalde im Tal des rivière à Pierre, Gaspé Halbinsel, in den letzten zwei Jahrhunderten rekonstruieren. Die dendroökologischen Daten ließen erkennen, daß die obere Grenze des Waldes gegen Ende des 19. Jahrhunderts tiefer lag als die gengenwärtige Grenze, daß die Wald-Vegetation bis in die Mitte des 20. Jahrhunderts eine Ausdehnung erfuhr, wenn auch gewisse Anzeichen der Instabilität ab dem Ende des 19. Jahrhunderts aufgetreten sind. Der Waldrand ist auf seine gegenwärtige Position nach den fünfziger Jahren zurückgewichen. Die mit dendrogeomorphologischen Methoden errechnete durchschnittliche jährliche Sedimentierungs-Rate betrug während der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts unter 0,1 cm und erreichte anschließend 0,5 cm/Jahr, nach 1975 dann über 1,0 cm/Jahr. Die verstärkte Aktivität am Hang geht wohl auf ein häufigeres Auftreten vereister Block- ströme zurück.