1987
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Anthropologie et Sociétés ; vol. 11 no. 2 (1987)
Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 1987
Peter Frost, « Femmes claires, hommes foncés : les racines oubliées du préjugé de couleur », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/006424ar
Femmes claires, hommes foncés : les racines oubliées du préjugé de couleurLe préjugé de couleur a-t-il pris naissance dans l'esclavage des Noirs? Ou bien a-t-il précédé ce dernier, faisant de lui une institution plus déshumanisante que les formes de servitude précédentes? La deuxième proposition semble plus conforme au développement historique de l'esclavage, depuis l'institution mufti-ethnique du Moyen Âge jusqu'à celle de caractère entièrement racial de l'ère coloniale. La dévalorisation de la peau noire repose, semble-t-il, sur une forte association de la peau claire à la féminité, substrat culturel précédant les premiers contacts Noirs-Blancs et reposant sur une réelle différence de teint entre les sexes.