2003
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Anthropologie et Sociétés ; vol. 27 no. 2 (2003)
Tous droits réservés © Anthropologie et Sociétés, Université Laval, 2003
Arachu Castro et al., « Violence structurelle, mondialisation et tuberculose multirésistante », Anthropologie et Sociétés, ID : 10.7202/007444ar
Plus de cinquante ans après l’introduction de la chimiothérapie comme traitement de la tuberculose, deux millions de personnes meurent de cette maladie tous les ans et 8,4 millions de nouveaux cas sont rapportés ; la tuberculose, en incluant ses formes multirésistantes, demeure parmi les maladies infectieuses guérissables celle qui fait le plus de victimes. Pourquoi les médi-caments qui permettraient d’arrêter ou de ralentir ces épidémies ne sont-ils pas disponibles là où on a le plus besoin? Pour répondre à cette question, nous explorons l’expérience de vie d’une famille haïtienne ainsi que les contextes sociaux dans lesquels les malades s’infectent, tombent malades et rencontrent toute une série d’aventures thérapeutiques qui mènent à plus de compli-cations, à une transmission croissante à d’autres personnes et, trop souvent, à la mort. Nous analysons aussi comment ces trajectoires sont le résultat de la violence structurelle et des inégalités sociales renforcées par la mondialisation.