2002
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Tangence ; no. 70 (2002)
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Claude Coste, « Le sang dans Les diaboliques de Jules Barbey d’Aurevilly », Tangence, ID : 10.7202/008485ar
Présence physiologique ou métaphorique, le sang est partout dans Les diaboliques de Jules Barbey d’Aurevilly. Véritable mot mana, mot vide, mot de passage qui peut recevoir toutes les significations et occuper toutes les fonctions, le mot « sang » renvoie aux réalités les plus opposées. Symbole ambivalent d’un siècle déboussolé par la Révolution, le sang matérialise à la fois la vie et la mort, l’héroïsme et la ruse, le pur et l’impur, le Christ et la femme. Dans une époque désenchantée, l’écrivain n’a pas d’autre choix que de faire saigner les mots, de faire tourner les signes, d’inventer une nouvelle théologie et une nouvelle rhétorique.