La transposition générique à l’œuvre dans Scènes d’enfants de N. Chaurette et Le Dernier Délire permis de J.-F. Messier

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La littérature québécoise contemporaine brouille sans cesse les frontières génériques établies par l’usage. Le présent article s’intéresse à un phénomène intergénérique particulier, celui de la transposition, à l’œuvre dans le récit Scènes d’enfants de Normand Chaurette et dans le texte dramatique Le Dernier Délire permis de Jean-Frédéric Messier. La transposition désigne ici l’intrusion de composantes génériques exogènes venant déstabiliser les traits du genre d’accueil, mais sans le dénaturer. Dans les deux textes étudiés, elle s’impose comme un principe structurant qui interfère dans le parcours narratif des personnages et engendre un va-et-vient constant entre discours fictif et réflexion critique. La transposition permet donc de montrer comment, au-delà du simple brouillage générique, se construit une visée critique et comment elle traverse l’organisation signifiante des deux textes.

In contemporary Quebec literature, conventional generic boundaries are constantly transgressed. This paper is concerned with one specific intergeneric phenomenon, " transposition " as it is displayed in both Normand Chaurette’s Scènes d’enfants and Jean-Frédéric Messier’s Dernier Délire permis. By transposition, we mean the intrusion into the text of exogenous generic elements, causing the destabilization, though not, the denaturalization, of its traits. In both texts, transposition appears as a structuring principle that interferes in the narrative development of characters and creates a form of dialogue between fictional discourse and critical reflection. Transposition here shows us not only how a critical purpose is constructed but also how it manifests itself within the signifying organization of both texts.

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