2003
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Protée ; vol. 31 no. 1 (2003)
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Madeleine Frédéric, « Hybridation et transposition chez Blaise Cendrars : de J’ai tué à La Main coupée », Protée, ID : 10.7202/008503ar
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Blaise Cendrars se livre à une étonnante réécriture de son expérience des tranchées de 1914. Du témoignage originel, J’ai tué (1918), à sa version revue et corrigée, La Main coupée (1946), il opère un continuel jeu de collage, de citation, de transposition, tant interne qu’externe, oscillant constamment entre mode narratif et mode descriptif, prose et poésie, notations triviales et envolées lyriques. Il s’impose ainsi définitivement comme un maître de l’hétérogène, déjouant sans cesse l’attente du lecteur ; mais dans le même temps, il laisse à ce dernier l’impression d’une variation en mineur, prélude à l’automythographie des dernières années.