Les limites de l’analyse contextuelle et de la cohérence comme critères en critique des traductions : un cas d’erreur sur la personne dans les traductions françaises du Lazarillo de Tormes

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2003

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TTR : traduction, terminologie, rédaction ; vol. 16 no. 1 (2003)

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Marc Charron, « Les limites de l’analyse contextuelle et de la cohérence comme critères en critique des traductions : un cas d’erreur sur la personne dans les traductions françaises du Lazarillo de Tormes », TTR: Traduction, terminologie, rédaction, ID : 10.7202/008556ar


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Contrairement à ce qui est habituellement véhiculé en traductologie, nous faisons valoir dans cet article que les notions de cohérence, d’analyse contextuelle ou d’intention de l’auteur ne sont pas toujours éclairantes pour les fins spécifiques de la critique des traductions. Nous procédons d’abord à une lecture critique succincte de la notion d’unité qui se trouve au centre de l’analytique des traductions chez Antoine Berman, puis présentons l’importante relecture, de la part de l’hispaniste Paul Julian Smith, de cette même notion qui traverse l’ensemble du discours de la critique traditionnelle au XXe siècle du roman picaresque espagnol anonyme du XVIe siècle, La vida de Lazarillo de Tormes, y de sus fortunas y adversidades. Nous situons notre propre projet critique des traductions françaises du Lazarillo de Tormes en marge de cette quête d’unité afin de mettre en avant un modèle d’analyse des ambiguïtés syntaxiques qui puisse prendre en charge les interprétations multiples en découlant et non pas forcément s’appuyer sur le besoin de recentrer le texte ou de le ramener à un tout cohérent. Afin d’illustrer ce propos, nous faisons appel à l’analyse stylistique de la syllepse (au sens de Michael Riffaterre) telle qu’elle se manifeste dans certains passages du Lazarillo de Tormes et de ses cinq traductions françaises parues entre 1560 et 1968.

Contrary to what is usually argued in translation studies, this article intends to show that the notions of coherence, contextual analysis and authorial intention are not always suited for the specific needs of the critique of translations. We begin by briefly presenting the notion of unity that is at the heart of Antoine Berman’s project of critique of translations, before proceeding to Paul Julian Smith’s seminal critical reading of the same concept in the discourse of most of 20th-century critics of the 16th-century anonymous Spanish picaresque novel La vida de Lazarillo de Tormes, y de sus fortunas y adversidades. We set our own critique of the French translations of the Lazarillo de Tormes on the very margins of this quest for unity in order to put forward a model of analysis of syntactic ambiguities that can account for multiple interpretations and that do not necessarily depend on the need to re-centre the text or reduce it to a coherent whole. To illustrate this, we propose a thorough analysis of the syllepsis (as per Michael Riffaterre) as it appears in certain passages of the Lazarillo de Tormes and its five French translations between 1560 and 1968.

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