2003
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Philosophiques ; vol. 30 no. 2 (2003)
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Richard Vallée, « Compositionnalité et interprétation », Philosophiques, ID : 10.7202/008645ar
Je présente le principe de compositionnalité et deux arguments classiques en sa faveur — un argument de Davidson et un autre attribuable aux sémanticiens vériconditionnalistes. Je soutiens ensuite que deux catégories d’expressions — les pronoms pluriels et les contextuels — constituent des contre-exemples pour l’argument vériconditionnaliste, mais pas pour l’argument de Davidson. La raison en est que les premiers ont de fortes exigences quant aux entités constituant la valeur sémantique des expressions linguistiques faisant partie du lexique d’une langue, alors que l’argument de Davidson n’en a pratiquement aucune. Je propose finalement la notion de carte de contenu afin de prendre en compte l’idée que les énonciations n’ont pas toutes des conditions de vérité sémantiquement définies, mais que toutes déterminent tout de même sémantiquement, en tout ou en partie, une entité dotée de conditions de vérité.