De l’africanité à la transculturalité :.  éléments d’une critique littéraire dépolitisée du roman

Fiche du document

Date

2001

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Études françaises ; vol. 37 no. 2 (2001)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Les Presses de l'Université de Montréal, 2001



Citer ce document

Josias Semujanga, « De l’africanité à la transculturalité :.  éléments d’une critique littéraire dépolitisée du roman », Études françaises, ID : 10.7202/009012ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article tente de réévaluer le discours de la critique africaine pour esquisser ensuite une réflexion sur la question de l’écriture et de son rapport avec la dynamique des genres dans le roman africain. Il s’agit de déplacer le débat de l’africanité des textes vers celui de l’écriture romanesque afin d’élargir le cadre de réception des textes. En effet, si d’aucuns évoquent les références aux récits folkloriques qu’on rencontre dans certains textes africains pour dire que le roman africain est un simple prolongement de la littérature traditionnelle (critique afrocentriste), d’autres soutiennent que le roman africain est une pâle copie du roman européen (critique eurocentriste). Pourtant, la vie culturelle de ce début du IIIe millénaire, caractérisée par plusieurs modes et moyens de communication, fait se rencontrer diverses cultures, de telle sorte que ces éléments puisés ailleurs participent de l’esthétique romanesque elle-même, dont on sait, au moins depuis Bakhtine, qu’elle est polyphonique. Cette analyse tient compte du fait que le roman africain participe du paradoxe de la création esthétique voulant qu’une oeuvre ne puisse ni se passer de la référence aux genres et aux modèles canoniques ni les reproduire totalement.

This study proposes to reevaluate African criticism by emphasizing the relationship between the role enjoyed by the novel in opening up literary genres and the basic principle of literary writing. After having defined the notion of transcultural and transgeneric esthetics advocated by the great African novelists, I will show how this notion shapes the meaning of some novels. I will try to demonstrate how African criticism is characterized by the ideological thinking of africanity and europeanity and then describe how some African novelists abolish the borders that criticism usually erects between African texts and those of other areas in the world. My hypothesis is that, because African novels are polyphonic, like many others produced throughout the world, it seems more accurate to approach these texts by placing them in the more general context of the beginning of this third millennium, which is characterized by transcultural and transgeneric writing.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en