La mémoire des autres. Historiens et plagiaires d’Ancien Régime

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2004

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Tangence ; no. 74 (2004)

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Frédéric Charbonneau, « La mémoire des autres. Historiens et plagiaires d’Ancien Régime », Tangence, ID : 10.7202/009206ar


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Le xviiie siècle a vu se renforcer progressivement la relation de l’auteur à son oeuvre et s’accuser corollairement le signe de l’infamie qui marque les plagiaires. On est encore loin pourtant de la sensibilité chatouilleuse aux emprunts qui caractérise notre époque. Des habitudes d’écriture et d’édition à la relation d’autorité, l’étude des Mémoires d’Ancien Régime permet de nommer et de mettre en rapport un certain nombre de facteurs qui compliquent à l’occasion le travail de l’érudit, au point parfois de rendre vain l’effort d’identification d’un auteur unique : la réversibilité du document et du monument, qui faisait des Mémoires, même les plus achevés, des sources pour d’autres ouvrages ; l’anonymat de la rédaction, sa délégation à des secrétaires, sa collégialité dans le cas particulier de certaines communautés religieuses ; et la fabrication ultérieure de l’oeuvre, par les libraires ou par les héritiers, à partir de textes hétérogènes. Ce sont moins là des faits que des problèmes, qu’il faut poser sinon résoudre, des espaces culturels à baliser ou à quadriller.

The 18th century witnessed a progressive strengthening of the relationship between authors and their work along with a corresponding accusation of the infamous signs of plagiarism. This was far, however, from the prickly sensitivity to borrowings that characterizes our era. From writing and working practices to the relationship of authority, the study of the Mémoires d’Ancien Régime makes it possible to name and correlate a certain number of factors that occasionally complicate the work of the scholar, sometimes to the point of rendering it impossible to identify one single author—the reversibility of the document and the monument, which made the Mémoires, even the most complete, sources for other works; the anonymity of the writing, its delegation to secretaries, its collegiality in the particular case of religious communities; and the subsequent fabrication of the work from miscellaneous texts by booksellers or heirs. These are not facts, but rather problems that must be identified or otherwise resolved concerning the cultural spaces to be defined or described.

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